Le soudage de métaux dissemblables au moyen de procédés conventionnels par fusion peut s'avérer impossible lorsque les propriétés thermiques et physiques des matériaux sont très différentes ; dans certains cas, des composés intermétalliques fragiles, évidemment très nuisibles à la tenue des assemblages peuvent se former.
Recourir à un procédé de soudage par pression comme le soudage par impulsion magnétique permet de réduire significativement le risque de formation de composés intermétalliques. Le soudage par impulsion magnétique s'illustre également par l'extrême rapidité de sa mise en œuvre, avec des joints formés en quelques microsecondes seulement ; il est ainsi particulièrement enclin à être utilisé pour des productions de masse. Toutefois, cet avantage se traduit également par de réels défis à relever, notamment pour ce qui concerne la surveillance de la mise en œuvre du procédé, le matériel utilisé pour garantir l'assurance qualité en temps réel, et le design des bobines d'induction.
Cet article présente deux approches permettant de diminuer l'apport d'énergie du procédé et de prolonger la durée de vie de l'outillage. La première approche consiste à ajouter une couche intermédiaire de nickel entre les pièces en acier et en aluminium ; les travaux menés montrent qu'elle s'avère effectivement très efficace pour réduire l'apport d'énergie. Par rapport à des assemblages équivalents en aluminium réalisés par faisceau laser, ceux obtenus au moyen du procédé de soudage par impulsion magnétique s'avèrent au moins aussi performants. La seconde approche évaluée fut basée sur un système innovant de monitoring du procédé, permettant d'analyser des émissions lumineuses caractéristiques. Les performances de cette approche furent évaluées au moyen d'un assemblage multimatériaux, constitué d'acier, d'aluminium et de cuivre.
Auteur(s) : BELLMANN J., SCHETTLER S., SCHULZE S., WAGNER M., STANDFUSS J., ZIMMERMANN M., BEYER E., LEYENS C.
Affiliation(s) : Fraunhofer IWS Dresden, Technische Universität Dresden
Pays : Allemagne
Source : Welding in the World, vol.65, n°2, 2021, pp. 199-209 (11 pages), en anglais
Cote ISDOC : WW202102.199-209